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Philippe Lambillon,VIP de novembre

Philippe Lambillon,VIP de novembre

« Voyageur infatigable, curieux insatiable, ami des chimpanzés, des lamas ou des kangourous, Philippe Lambillon, « le mec qui mange les serpents » en Afrique (ou les scorpions, comme ici en photo)  est aussi et surtout l’animateur télé le plus apprécié de la planète. La preuve ? Son émission « Les Carnets du Bourlingueur », diffusée sur l’antenne de la RTBF et sur Tv5, est regardée par 188 millions de téléspectateurs aux quatre coins du monde ! Excusez du peu !

S’il est impossible de se rendre compte combien notre bourlingueur national est une véritable star internationale au seul contact de sa personne toujours aussi pétrie d’humilité, d’humour, d’empathie et de joie de vivre, les chiffres parlent d’eux-mêmes lorsqu’ils nous apprennent que Les Carnets du Bourlingueur sont vus par 188.000 millions de personnes vivant sur les cinq continents. Des continents que notre homme parcoure, en tous sens et en toute saison, depuis 35 ans pour des voyages retransmis en télévision depuis 22 ans à travers ses célèbres « Carnets du Bourlingueur ». Deux décennies donc que cette émission, traduite aujourd’hui en 5 langues, fait recette auprès de nos compatriotes mais aussi auprès de tous ceux que le bourlingueur croise au cours de ses périples. Des indigènes qui, aujourd’hui grâce à TV5, parviennent du fin fond de l’Afrique, de l’Amérique latine ou de l’Asie à revoir celui qui un jour traversa leur village ou partagea l’un de leurs repas et qui, systématiquement semble laisser un souvenir impérissable sur son passage.

Cet été, séjournant en Belgique pour inaugurer « Le Pavillon du Bourlingueur » à Pairidaiza, le sympathique namurois Philippe Lambillon nous a raconté quelques-uns de ses plus insolites repas, de ses plus singuliers casse-croûte et de ses meilleurs remèdes contre une quantité d’infections plus ou moins néfastes à la santé du voyageur intrépide. Du moins de ce voyageur « hors pistes » qu’il continue a incarner avec tant de philosophie, de bon sens mais aussi de dérision. Un peu les récits de voyages « à la belge », pour ne pas dire à la namuroise, en somme.

Questions choisies (et parues dans le Guide des Connaisseurs de ce mois de novembre) :

 

Par politesse, vous mangez donc tout ce que l’on vous sert ?

 

En général oui. Je peux avaler n’importe quoi pour m’intégrer et pouvoir arriver à mes fins professionnelles. Mais il est vrai que la cervelle de singe fraîchement décapité à même la table et que j’ai vu servir encore en Chine il y a une dizaine d’années, ne m’a pas vraiment tenté … et que la blatte géante qui  a failli m’étouffer en Thaïlande ou les yeux de requin ne seront jamais mes plats préférés !

 

Mais à part cela, vous vous damneriez pour … ?

 

Un bon curry végétarien comme l’on en fait de délicieux dans le sud de l’Inde. Et puis, j’ai le souvenir d’un voyage au Népal où avec ma femme (qui était preneuse de son et travaillait avec moi) nous étions en total manque de produits salés. Dans le camp de trekkeurs japonais où nous étions sur le Mont Everest, one ne mangeait quasiment que des fruits. Alors nous avons marché très très longtemps pour aller chercher du fromage dans un monastère. En Chine, il nous arrivait de marcher près d’une journée pour aller manger et, un jour, dans un petit restaurant de Pékin, j’ai croisé Alain Delon qui était dans le pays pour tourner le film Zorro !

 

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Votre plus grande découverte en matière de cuisine ?

 

La plus importante pour moi est l’Inde avec tous ses goûts, ses senteurs que l’on ne trouve pas ailleurs. Il y a peu de viande faute de moyens mais cela développe plus encore les épices et tous les parfums et légumes locaux. A part cela, il m’est arrivé de manger des choses tellement particulières qu’il est impossible de les citer toutes. Et puis, je n’ai pas toujours exactement su ce que je mangeais, ce qui n’est peut-être pas plus mal … les gens dégustent parfois des choses complètement incongrues pour les occidentaux que nous sommes. Souvent ce qui nous paraît le plus étrange, le moins ragoutant, représente le met le plus rare, le plus luxueux pour eux. Cela me rappelle, une peau de bête (je ne sais plus laquelle) cuisinée et servie seulement au chef d’une tribu africaine. Un met rare et précieux donc que l’on m’avait réservé et, franchement, que j’avais eu un mal de chien à manger ! D’ailleurs, du chien comme tout qui séjourne en Chine, j’en ai mangé souvent. »

 

Extrait du reportage-interview paru dans Le Guide des Connaisseurs en vente actuellement en librairie.

 

Le Blog Gastronomique de Joëlle Rochette - l'art de vivre en "Epicurie"

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