A l’orée de l’été, le Guide Gault&Millau organisait un voyage gastronomique à Ténérife. Nous y étions invités, représentant la presse francophone, ainsi que trois chefs belges primés au Gault&Millau et étoilés au Michelin. Le but de cette escapade ? Nous faire découvrir les talents insoupçonnés de la gastronomie canarienne, des chefs étoilés, des producteurs d’excellent produits de bouche et la haute qualité d’hôtel d’exception. Ceci dans le cadre de la sortie du prochain Guide Gault&Millau (novembre) qui, pour la première fois, présentera un supplément dédié aux bonnes adresses (tables, hôtels, producteurs) de ces Canaries aux atouts gastronomiques insoupçonnés du tourisme séjournant dans ces îles très courues.
Les trois chefs n’étaient autres que Maxime Collard de La Table de Maxime à Our-Paliseul, Chef de l’Année au Gault&Millau 2024 et seul deux étoiles Michelin en Province de Luxembourg. Ainsi que Jan Tournier, Chef du restaurant doublement étoilé Cuchara à Lommel. Et, pour Bruxelles, c’est le Jeune Chef de l’Année 2025 au Gault&Millau, Elliott Van de Velde du Restaurant Entropy (étoile verte Michelin) qui était de la partie.
Premier écho d’un voyage-découverte de l’île de Ténérife vue par Maxime Collard (Reportage paru dans La Meuse Luxembourg le 8 août 2025).
Ténérife, destination épicurienne
Si Gault&Millau nous invite, avec un programme si attrayant, c’est que cela vaut le déplacement, constate Maxime Collard. Je suis déjà allé à Ténérife, en vacances familiales, mais jamais professionnellement. Je suis impatient d’y découvrir les productions locales, les bottegas et leurs vins renommés et d’y rencontrer les chefs emblématiques. C’est aussi flatteur d’aller y représenter notre pays !
Chef de l’Année et ambassadeur de la gastronomie belge à Ténérife
Être Chef de l’Année au Gault&Millau m’a apporté une visibilité plus large en Belgique et à l’étranger, explique Maxime Collard. C’est à ce titre que je suis invité à représenter la gastronomie belge à Ténérife. Mais aussi pour y découvrir le savoir-faire de confrères espagnols et y échanger nos expériences respectives. Ceci dit, bien que souvent sollicité, je ne quitte quasi jamais mon restaurant. Il est important, en tant que chef, d’être présent dans sa maison. D’être là pour son équipe, pour ses clients. C’est aussi cela que reconnaît un tel titre. Lequel est, pour moi et pour toute l’équipe de La Table de Maxime une véritable reconnaissance de notre travail.
La récolte épicurienne
De retour de Ténérife, Maxime Collard nous a livré ses impressions : J’ai été frappé par l’accueil et la disponibilité des chefs, des producteurs, des hôteliers, d’une rare générosité. Parmi mes coups de cœur : Erlantz Gorostiza (Restaurant M.B., Ritz-Carlton Abama), dont la cuisine, deux étoiles, conjugue créativité et produits locaux authentiques. Il a même pris le temps de nous accompagner à La Finca El Helecho, un élevage de petits porcs noirs. Ensuite, j’ai été étonné de découvrir cet ingrédient carné, sous forme de glace de jambon ibérique dans un audacieux dessert du chef Jesús Camacho (Donaire Restaurant, Hôtel GF Victoria). Autre chef étonnant, Diego Schattenhofer du « Taste 1973 Restaurant » (Hôtel Villa Cortés) qui fait maturer du poisson… jusqu’à six mois ! Intéressant, mais peu transposable à nos truites locales. Je ne pense pas que notre clientèle serait séduite par du poisson maturé !
A noter encore, parmi les adresses préférées de Maxime à Ténérife, le contemporain Royal Hideaway Corales Resort (Costa Adeje). La pépite des lieux ? El Rincón de Juan Carlos, restaurant doublement étoilé des frères Padron, figures phares de la gastronomie canarienne.
Et déjà l’envie de retourner, entre autres, sur les plantations de bananiers de La Calabacera ou à la Bodega Suertes del Marqués dont les vins sont désormais à déguster à… La Table de Maxime !