VOUS LISEZ
Le Beaujolais Nouveau est arrivé avec les conseils de Simon Pirard pour mieux le déguster

Le Beaujolais Nouveau est arrivé avec les conseils de Simon Pirard pour mieux le déguster

Toujours bons à suivre, les conseils de la Maison Pirard, nous emmène à la (re)découverte de l’histoire et à la dégustation de l’emblématique Beaujolais Nouveau ! Celui-ci arrive dans nos verres, comme chaque année, le troisième jeudi du mois de novembre, donc ce jeudi 21.

Envie d’en savoir un peu plus sur cette star gouleyante à souhait ? C’est par ici, à l’écoute des conseils de Simon Pirard de VINS PIRARD. Une maison familiale millésimée 1945 !

8 questions que l’on se pose sur le Beaujolais Nouveau
C’est une tradition dans le monde viticole : le Beaujolais nouveau débarque tous les ans le troisième jeudi du mois de novembre. Cette année, ce sera donc le jeudi 21 novembre 2024. L’occasion de se pencher sur ce primeur souvent mal-aimé.

 

Comment est né le Beaujolais Nouveau ?

Simon Pirard : « La version officielle est la suivante : le 11 mars 1951, les réglementations concernant la vente des vins évoluent. Un arrêté paru dans le Journal officiel précise que ‘les producteurs sont autorisés à faire sortir de leurs chais les vins de la récolte de l’année bénéficiant de l’appellation d’origine contrôlée à partir du 15 décembre de chaque année’. En désaccord avec cette publication, l’Union Viticole du Beaujolais demande l’autorisation de commercialiser ses vins en primeur. La demande est acceptée le 13 novembre 1951. Ce jour marque la naissance du Beaujolais Nouveau ! Néanmoins, à l’époque, la tradition du Beaujolais Nouveau ne dépasse pas la région. C’est le négociant français George Duboeuf qui décidera d’en faire un événement, et ainsi de le faire connaître au monde entier.

Pourquoi est-il lancé le 3ème jeudi de novembre ?

 

« Pour éviter tout problème administratif, la date est finalement fixée au troisième jeudi de novembre. En effet, chaque vin primeur doit être validé en amont par l’administration qui ne pouvait pas le faire le dimanche… »

Pourquoi a-t-il mauvaise réputation chez les connaisseurs ? 

« Le Beaujolais Nouveau doit être pris pour ce qu’il est : un vin de copain, un vin  » glou-glou « , un vin jeune, sans autre prétention que de partager un verre entre amis. Il représente surtout une bonne occasion de faire la fête ! Les pseudo  » connaisseurs  » veulent trouver dans les vins de l’ampleur, de la longueur, des arômes qui évoluent… Bref, tout le blabla autour de la plupart des bouteilles qu’on ouvre… ! Le Beaujolais Nouveau s’en fiche !

Et puis, à une certaine époque, on en produisait énormément, et certains vignerons n’étaient pas très regardant sur la qualité. D’où les « arômes de banane » qui viennent des levures utilisées (à l’époque, moins maintenant) pour accélérer le processus de vinification et passer outre les qualités du terroir. Produire vite et sans relief ! Aujourd’hui, beaucoup de Beaujolais Nouveau sont de très belle qualité, mais il faut les prendre pour ce qu’ils sont… »
 
Quelles sont ses spécificités par rapport à d’autres vins ?

Voir aussi

« Le Beaujolais Nouveau est un vin simple, sur le fruit, facile et souple. Issu du cépage gamay – comme tous les vins de la région du Beaujolais – il s’agit d’un vin sympa et facile. On peut éventuellement y trouver  des notes de fruits rouges, et une certaine acidité de par sa jeunesse. Mais on ne parlera pas ici de longueur ou d’élevage en barriques… »

Comment est-il devenu si populaire ?

« Justement de par son caractère sympa et ludique, on entend les verres s’entrechoquer. C’est l’excuse parfaite pour trinquer entre amis et commencer le week-end dès le jeudi ! »
Quelles sont les différences entre le Beaujolais Nouveau et les autres vins du Beaujolais ?
« Parce que c’est le premier de l’année, tout simplement. C’est la première mise en bouteille. Chez certains vignerons, ce même vin embouteillé 4 ou 5 mois plus tard s’appellera simplement Beaujolais. Dans la région, on trouve 10 crus (Saint-Amour, Moulin à Vents, Fleurie, Morgon…) dont certains, avec bien plus de complexité aromatique, se révèlent être des vins de garde. Pour le reste, le Beaujolais Nouveau souffrant parfois de sa mauvaise réputation, cette image impacte également les autres vins de la région. On entendra  » non, pas de Beaujolais ! Donnez-moi plutôt un Brouilly ! « .
Quels sont les meilleurs accords ?
« À vin simple, assiette simple ! Quelques belles charcuteries, saucissons, rosette de Lyon… Servi un peu frais, il se marie parfaitement avec une raclette ou une tartiflette. »

 

Peut-on le laisser vieillir ?

« Ce n’est pas fait pour. C’est un vin simple, à boire dans l’année… »

 

Le Blog Gastronomique de Joëlle Rochette - l'art de vivre en "Epicurie"

© 2020 JOELLE ROCHETTE - TOUS DROITS RESERVES.
 
 
 
 
 
 
Défiler vers le haut