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Interview exclusive : Jean-Dominique Videau, directeur du Château Branaire-Ducru

Interview exclusive : Jean-Dominique Videau, directeur du Château Branaire-Ducru

 

Le 1er décembre prochain, le salon des vins « outsiders », « Les Rencontres Jean-Marc Quarin », organisé au prestigieux Hôtel Steigenberger Icon Wiltcher’s, présentera une trentaine de Domaines de la région de Bordeaux. 

Parmi ceux-ci, le Château Branaire-Ducru offrira la grande et rare opportunité de déguster cet emblématique 4e Grand Cru à Saint-Julien. Une belle rencontre en perspective que nous avons anticipée en interviewant le directeur de la propriété, Jean-Dominique Videau.

 

JR : Quelles sont les grandes lignes de l’histoire du Château Branaire-Ducru ?

Jean-Dominique Videau : La propriété datant du 17e (1680) est tout à fait historique. A l’époque elle avait été acquise par Jean-Baptiste Branaire qui avait décelé tout le potentiel de ce terroir. Le château y a été érigé en 1824 par les héritiers de JB Branaire. Un parent de la famille, Gustave Ducru, en est ensuite devenu propriétaire jusqu’en 1919. Ce qui a donné la seconde partie du nom composé du Château. 

Plus tard, alors que la propriété s’était peu à peu endormie, Patrick Maroteaux en devient propriétaire, avec sa famille, dès 1988. Leur objectif est d’apporter un vrai renouveau en assurant de multiples travaux et transformations tant à la vigne, aux chais et cuvier qu’au Château lui-même. Parallèlement, Patrick Maroteaux, véritable ambassadeur de Bordeaux et de Branaire-Ducru sera, entre 2000 et 2008, à la tête de l’Union des Grands Crus de Bordeaux et Président de l’AOC Saint-Julien entre 2014 et 2017. Depuis, c’est son fils, François-Xavier Maroteaux qui orchestre le domaine permettant ainsi à ce dernier de poursuivre la belle histoire de cette propriété d’exception. 

JR : Château Banaire-Ducru produit des vins de grandes références, quelles sont-elles ?

JD V : Tout à fait et déjà depuis le 19e. Nos vins ont été officiellement définis comme 4e Grands Crus Classés du Médoc en 1855 lors de l’Exposition Universelle de Paris. Et ceci, à la demande de l’Empereur Napoléon III ! Aujourd’hui, Branaire-Ducru figure parmi les 61 Crus du Classement.

JR : Quelle est votre fonction, votre approche, en quoi consiste votre travail au Château Branaire-Ducru ?

Jean-Dominique Videau : Pour ma part, je suis arrivé au Château Branaire-Ducru il y a tout juste vingt ans. En tant que directeur, je coordonne l’équipe de jeunes passionnés qui m’entourent ; nous sommes tous résolument engagés à valoriser notre terroir de Saint-Julien et à préserver la qualité des vins qui y sont produits. En 2022, j’ai eu le bonheur de signer mon 20e millésime au Château Branaire-Ducru. A l’époque, en 2003, c’était avec M. Maroteaux père (aujourd’hui décédé) que je travaillais. Puis par après avec M. Maroteaux fils. Il a repris la propriété avec les mêmes objectifs qualitatifs sur les vins. Ce qui m’enchante et nous apporte une même énergie doublée d’une exigence inaltérable de qualité. J’ai également une large réflexion sur nos vins afin d’être au plus proche des marchés. On sait qu’il y a, en général, de très bons vins et qu’il faut défendre la particularité et la typicité des nôtres. Il nous faut être concurrentiels et connaître parfaitement notre distribution. Ceci dit, j’aime préciser que nos vins sont des vins de consommation et non de garde.

 

JR : Pourquoi est-il important de participer à de tels salons ?

Il est toujours important pour nous de pouvoir rencontrer les intervenants du marché et les gens qui apprécie le vin. Comme il est important de présenter la qualité du vin, de son terroir et de pouvoir parler de la façon dont on essaye de les mettre en valeur, de les exprimer avec notre vision contemporaine. Aujourd’hui, notre travail représente davantage un travail de précision. Précision du détail, sur toutes les étapes de l’élaboration du vin, que ce soit sur le plan historique de la propriété ou dans le vignoble, au niveau de la connaissance du terroir. Afin que chacune de nos parcelles exprime ses qualités en fonction de son cépage, des composants des assemblages, de son histoire. La propriété est composée de 60 hectares de vignobles, ce qui équivaut à une soixantaine de parcelles et donc à autant de travail conséquent.

JR : Quelle est l’actualité, la particularité du chai ?

Jean-Dominique Videau : Actuellement nous avons un important changement au niveau du cuvier. Le cuvier est organisé en fonction de chaque parcelle. Cela donne aussi une particularité à notre façon de travailler. Et plus on avance dans le temps plus on va dans le détail.

JR : Quel a été l’élément déterminant pour que vous soyez présent à Bruxelles le 1er décembre prochain ?

Jean-Dominique Videau : Les Rencontres Jean_Marc Quarin représentent un événement qualitatif auquel il était intéressant de participer. Nous avons avont été présents déjà plusieurs fois à ces mêmes rencontres de Lausanne. Ce sera une première pour Bruxelles. Et pourquoi Bruxelles ? Tout simplement car nous avons perçu qu’ici comme à Lausanne, l’organisation du salon – par Fabrice Léger – est précise, méticuleuse et très professionnelle. C’est aussi la qualité des dégustateurs invités à Lausanne qui nous pousse à venir à Bruxelles. Nous imaginons aisément que Bruxelles est organisé dans le même esprit et nous faisons entière confiance à Fabrice Léger, l’organisateur des salons de Jean-Marc Quarin. Il nous a expliqué comment il travaille, comment il parvient à donner de l’écho à l’événement, quelles sont les cibles et tout cela nous convient parfaitement. Le marché belge est un marché historique, un marché stable sur lequel nous tenons à être présents.

JR : Vos vins sont-ils distribués en Belgique ?

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Jean-Dominique Videau : Oui avec à peu près 6000 bouteilles par an.  Nos vins sont diffusés auprès d’une soixantaine d’intervenants qui distribuent entre 1 à 50 caisses à 300, voire, 400 personnes.

JR : Quels sont vos projets pour le Château Branaire-Ducru ? Allez-vous revenir à l’œnotourisme ?

Jean-Dominique Videau : Actuellement, nous assurons une réfaction de notre cuvée pour la production. Mais aussi, nous réorganisons notre espace pour recevoir les clients. Nous avons plus que doublé les espaces et nous prévoyons de relancer l’accueil, les activités d’œnotourisme pour le début de l’année prochaine. Historiquement, nous proposons cet accueil depuis longtemps : 2 à 3000 personnes sont reçues au Château chaque année. Nous allons redynamiser et relancer ce type d’accueil et de rencontres sur notre propriété.

JR : Que diriez-vous à nos lecteurs pour qu’ils viennent vous rencontrer à Bruxelles le 1er décembre prochain ?

Jean-Dominique Videau : D’abord que la présence du Château Branaire-Ducru est la possibilité de redécouvrir une propriété à la très belle et très longue histoire. Une propriété qui aujourd’hui s’attache à des produits de qualité mis en lumière par des critiques emblématiques tels que Jean-Marc Quarin. Et de plus, à Bruxelles, nous leur proposerons 3 millésimes à déguster, chacun ayant son style propre et particulier. D’habitude nous ne faisons déguster qu’un seul millésime. C’est aussi une bonne manière de venir découvrir l’esprit de la maison.

 

Château Branaire-Ducru – 1, Chemin du Bourdieu – 33250 Saint-Julien-Beychevelle – www.branaire.com  – T +33 (0)556 592 586

 

 

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