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La Galette des Rois, de la Rome Antique à chez Picard ou à la Maison Wittamer

La Galette des Rois, de la Rome Antique à chez Picard ou à la Maison Wittamer

Après les agapes des fêtes de fin d’année, voici venu, ce 6 janvier, le temps de l’ancestrale Galette des Rois. Véritable tradition, ce moment de retrouvailles familiales ou amicales puise ses racines dans l’Histoire où, de Rome à Paris, celui qui découvrait la fève dans sa part de gâteau devenait le Roi de la journée.

Aujourd’hui alors que la tradition perdure, et bien décidés comme chaque année à ne pas la râter, nous avons opté pour l’achat de notre Galette des Rois soit chez Picard (la moins onéreuse), soit chez Wittamer (la plus prestigieuse).

Chez Picard, la nouveauté cette année consiste à proposer une gamme de 6 galettes différentes. A cela 6 fèves différentes elles aussi, sont à collectionner pour peu que l’on décide de fêter les rois du jour … 6 fois de suites !

Avec un peu de travail, puisqu’il faut terminer la cuisson à la maison (durant 40 à 45 minutes), la galette de chez Picard se décline donc en 2016 en version : chocolat (6,50 €/4 à 6 parts) avec brisures de crêpes dentelles ; en style traditionnel (7,90 €/8 personnes) que nous avons déjà testée avant l’heure ce dimanche (l’impatience n’ayant jamais été un vilain défaut, n’est-ce pas ?!) ; en 2 portions individuelles (4 €/2 pers) ; fourrée aux pommes (5,50 €) ou encore aux amandes et crème citron (6,50 €/6 parts). Une délicieuse galette à petits prix et à singulières nouvelles variétés qu’il nous faudra encore tester d’ici le 6 janvier !

Chez Wittamer, célèbre maison familiale du Sablon (Bxls), membre des « Relais Desserts » et Fournisseur breveté de la Cour de Belgique, la Galette des Rois est sans doute la plus emblématique du royaume mais aussi la plus traditionnelle et la plus qualitative. De ce fait, elle est également la plus onéreuse avec des tarifs allant de 26 € (4 parts) à 65 € (10 parts). D’autres formats sont également possibles sur commande. Cela n’empêche que le luxe va même ici jusqu’à trouver dans chaque galette une fève en céramique fournie par les Maîtres Faïenciers de Clamecy. Un délice à se procurer ou à offrir une fois l’an pour épater galerie et papilles de tous nos convives épicuriens.

Tradition et histoire de la Galette des rois

Si la création de la Galette des rois et de sa notoire tradition ne date pas d’hier mais bien de l’époque de la Rome Antique, elle n’en est pas moins très souvent encore méconnue du plus grand nombre. Nous en avons relevé l’historique, pour vous, dans le très attrayant « Dictionnaire Gourmand » de Marie-Hélène Baylac. En voici un petit extrait qui éclairera judicieusement nos lanternes !

Un gâteau chargé de symboles

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Pas de galette des Rois sans fève ! Déjà à Rome, lors de la fête des Saturnales, on s’en servait pour tirer au sort un « roi d’un jour » qui devenait le maître de la maison pour 24 heures. On ne sait pas vraiment par quelles voies la coutume s’en perpétua dans la galette des Rois, mais, à Paris, au 13e siècle, les marchands ambulants criaient déjà « Gastel a feve ». Les récits sur la vie à la Cour foisonnent en textes sur le tirage du roi : le 5 janvier 1521, la fève échoit au comte de Saint-Pol, François Ier lui déclare la guerre à coups de boules de neige, de fruits et d’œufs … En 1684, à Versailles, on tire les rois à cinq tables ; les heureux élus désignés par les fèves choisissent leurs ministres et ambassadeurs, on simule alliances et traités, Louis XIV goûte tant le divertissement qu’il demande qu’on tire à nouveau les rois la semaine suivante ! Pièce d’or chez les riches, graine de légumineuse chez les autres, la fève devient de céramique ou de porcelaine au 19e siècle, jusqu’à intéresser les collectionneurs (les fabophiles).

Chacun sait qu’on ne partage pas la galette n’importe comment mais selon un rite également très ancien : la galette est découpée sous une serviette ; on se doit de réserver une part à un pauvre (ce pouvait être aussi la « part de l’absent » qu’on conservait, parfois une autre part était pour la Vierge); les autres parts sont attribuées par le plus jeune de l’assemblée caché sous la table. Ici aussi, le rite remonte à l’Antiquité romaine ; il ne faut pas que la main de l’homme fausse le sort.

 

 

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