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De Pomerol à Bruxelles, Le Château La Croix de Gay et le Château La Fleur de Gay en dégustation aux Rencontres Jean-Marc Quarin

De Pomerol à Bruxelles, Le Château La Croix de Gay et le Château La Fleur de Gay en dégustation aux Rencontres Jean-Marc Quarin

A Bruxelles, ces 28 et 29 novembre, l’expert en vins de Bordeaux, Jean-Marc Quarin et son associé co-organisateur, Fabrice Léger, présentent leur sélection de vins de Bordeaux qui réenchantent le goût. Une trentaine de crus « Outsiders » et Crus Classés seront à découvrir ce 29 novembre au prestigieux Hôtel Wiltcher’s.

Une évasion de proximité avant de filer découvrir les plus séduisants vignobles du Bordelais.

 

Pour l’occasion et en exclusivité, nous avons pu interviewer Jean-Pascal Lebreton, copropriétaire des Châteaux La Croix de Gay et La Fleur de Gay à Pomerol et dont le Château La Croix de Gay 2016 sera servi au dîner de Gala du 28 novembre au Cercle Royal Gaulois.

Situé à Pomerol, occupant le village depuis le XIIe siècle, et toujours aux mains d’une seule et même famille, les deux propriétés distinctes du Château La Croix de Gay s’étendent sur une superficie de 6 hectares. Un vin rare et qualitatif, une valeur sûre selon Jean-Marc Quarin qui suit son depuis quelques années. A nous/vous, le plaisir de lire ici, les propos de son co-propriétaire, Jean-Pascal Lebreton au sujet de cette rencontre particulière avec le critique expert des vins d Bordeaux le plus pointu du moment.

Interview de Jean-Pascal Lebreton – copropriétaire du Château La Croix de Gay

JR : Comment s’est faite votre première rencontre avec Jean-Marc Quarin ?

Jean- Pascal Lebreton : Au Château La Croix de Gay, nous nous intéressons depuis longtemps aux publications de Jean-Marc Quarin. Avec mon frère, nous en étions des lecteurs assidus. Et quand nous nous sommes investis dans le fonctionnement de la propriété, je me suis inscrit à ses cours de dégustation. Jean-Marc Quarin a pour le vin, une approche très pertinente qui met en avant le goût et la sensation tactile en bouche avant le caractère aromatique du nez. Aspect que j’ai pu approfondir avec lui dans le cadre de son cours qui se déroule dans une très belle ambiance avec des passionnés et beaucoup d’esprit de partage. Ses cours sont aussi, à mon sens, une occasion pour Jean-Marc Quarin de diffuser sa passion et son amour du vin. On trouve cela rarement chez des journalistes viticoles qui ne vont pas toujours si loin dans leur expertise et qui ne partage pas toujours aussi volontiers celle-ci. Cette rencontre a été importante pour moi et pour ma famille.

 Cela nous a permis de nous intéresser à cet aspect qu’est le ressenti et l’allonge en bouche, la sensation tactile et le goût que l’on néglige parfois. La notion du goût est très importante. Pendant pas mal d’années Bordeaux a mis au premier plan les tanins mais on s’est rendu compte que trop de tanin va à l’encontre du goût par l’astringence, l’amertume au détriment de la sensation gustative. Cela nous a amené à évoluer différemment. Je pense que c’est là tout ce dont on peut rêver dans une relation avec un critique. Jean-Marc Quarin explique bien son concept, cela nous a permis d’ajuster notre sensation à la dégustation. Il a une vision assez unique, qui permet d’éviter le « m’as-tu vu » et il amène à pousser la réflexion pour aller vers un but précis qui est de donner du plaisir aux amoureux du vin.

JR : Suite à cette rencontre, à ce partage d’approche personnalisée, mais aussi en regard de votre passé de vignoble remontant au XVe siècle, quelles ont été les « retombées » sur vos vins ?

JP L : Dans les dégustations cela ne se perçoit pas encore très bien. Il y a encore à faire pour chercher cette excellence voulue. On est sur une adéquation Merlot/Pomerol permettant d’avoir la rondeur, le gras, le volume sans avoir l’amertume et l’astringence. Ce sont des choses qui doivent être là en support mais non trop présentes. Si l’on sent que le tanin prend la bouche, on n’a plus le goût.

Quant à notre longévité, je pense que si l’on s’inscrit dans la durée, c’est parce que l’on s’adapte à chaque temps, à son époque, à chaque génération. C’est plutôt une force d’avoir un héritage du passé. D’ailleurs, je garde toujours un bon souvenir des vinifications faites avec mon grand-père. Chez nous, tout le monde est passionné par le vin mais ça suscite beaucoup de débats, d’échanges passionnés et je reconnais que c’est ce qui fait progresser ! Peu à peu en écoutant les jeunes, les anciens évoluent et les vins aussi. C’est une vraie force pour La Croix de Gay qui occupe le village de Pomerol depuis le 12e siècle !

JR : Vous avez aussi une très importante nouveauté pour le village de Pomerol. Quelle est-elle ?

JP L : Aujourd’hui nous avons fait construire un nouveau cuvier ultra moderne qui a été construit pour le millésime 2014 pour notre petite propriété de 6 hectares. Il contient une douzaine de cuves pour mener à bien les vinifications plus adaptées. Cela permet une limitation du transport des mares, le pompage se fait avec plus de respect du produit initial qu’est le raisin. D’ailleurs, ce raisin nous le ramassons en cagette pour qu’il arrive intact au cuvier et nous pratiquons un double tri.

Avec ce nouvel outil de travail, une seule personne peut assurer les extractions, macérations, vinifications. Mais, comme vous vous en doutez, nous souhaitons faire ce travail nous-mêmes, mon frère et moi.

A chaque étape de la vinification nous apportons ainsi de la modernité pour que cela apporte davantage de qualité. Et depuis 2018, nous travaillons aussi avec Axel Marchal, qui venant d’une faculté d’œnologie, a une approche très pragmatique, très scientifique et qui lui aussi recherche de la finesse dans le vin.

Ainsi et finalement, toujours nous veillons à rester à l’écoute des nouvelles générations – dans la mienne on est trois – on conçoit le vin comme quelque chose à partager tous ensemble et que chacun y apporte sa petite pierre. Le vin est chez nous un objet de partage familial et nous veillons aussi à ce que chacun y trouve son compte, son plaisir.

 

JR : En quoi cela vous semble-t-il important de participer aux Rencontres Jean-Marc Quarin ?

JP L : C’est pour nous une grande valeur ajoutée : les lecteurs de Jean-Marc Quarin sont comme lui des gens passionnés. Quand ils viennent à ses événements, ils sont pointus et intéressés. C’est capital car c’est plus affiné et il y a déjà une sélection du public à l’image de Jean-Marc Quarin. Être présents à Bruxelles, comme aux salons de Lausanne ou Paris, c’est l’occasion de toucher un public cible pour nous. Un public constitué de vrais amateurs avertis qui ont la curiosité et l’envie, voire le besoin, de sortir des chemins balisés, des sentiers battus.

JR : Quels sont les crus que vous présenterez cette année à Bruxelles ? Et, avec ceux-ci, quelle clientèle souhaitez-vous toucher ?

JP L : Les millésimes récents 2021, 2022 des Châteaux La Fleur de Gay et La Croix de Gay.

C’est très intéressant, le millésime 2021 en particulier – où la maturité n’a pas été aussi poussée que sur les millésimes plus récents, plus classiques. Le 2022 qui est un millésime chaud de maturité avancée.

On est dans une dimension de vin de terroir dans nos petites unités au secteur géographique très limité et au tempérament assez différent pour les deux millésimes. Et les amateurs en venant les déguster à Bruxelles pourront les comparer.

JR : Vos vins seront servis ce 28 novembre au Dîner de Gala des Rencontres Jean-Marc Quarin. Pouvez-vous nous en parler ?

JP L : Effectivement Le Château La Croix de Gay 2016 sera servi sur le dîner pour accompagner le premier plat, un filet de veau pur juste saisi, palets de pommes de terre mousseline de carottes.

Jean-Marc Quarin est bien sûr en première position sur ce choix. Nous lui faisons toute confiance en gardant en tête les accords réalisés lors des dîners de Paris ou de Lausanne. Son perfectionnisme fait qu’il goûte et re-goûte les accords envisagés pour réaliser de fins ajustements et arriver au plaisir le plus juste. Il met toute son expérience au service des vins qu’il aime pour les mettre en valeur. Je n’ai pas goûté pour le moment cet accord mais j’attends avec impatience le dîner pour le découvrir, je suis certain que l’émotion sera au rendez-vous.

La Croix de Gay 2016 est notre troisième millésime dans le nouveau cuvier nous permettant des vinifications sur mesure et gravitaires.

C’est un millésime assez « classique » dans ses équilibres avec de la fraîcheur. On retrouve en bouche la finesse crémeuse unique de nos terroirs de la pente Nord-Est du plateau de Pomerol.

Le vin de la Croix de Gay est souvent très expressif entre 5 et 15 ans après récolte. C’est donc le moment d’en profiter !

Informations Jean-Marc Quarin : https://lesrencontresquarin.com/tous-les-crus-selectionnes/

Château La Croix de Gay – Château La Fleur de Gay

Voir aussi

Depuis 2015 mes notes font un bon en avant sur ces 2 crus pour se maintenir à un haut niveau. La Croix de Gay est affriolant, éclatant de fruit, bien construit, avec une texture douce et des tanins fins. Le vieillissement lui ajoute souvent un fond invisible jeune. La Fleur de Gay redouble les qualités du premier par des accents plus profonds et une complexité qui le porte, en toute discrétion et avec une application mesurée et sûre au niveau des plus grands. Attention, il s’agit d’un grand Pomerol en passe de changer de statut. Profitez-en !Jean-Marc Quarin

 

www.chateau-la-croix-de-gay.com/fr/

www.chateau-la-fleur-de-gay.com/fr/

Informations pratiques

Les Rencontres Jean-Marc Quarin de Bruxelles – 4e édition

Jeudi 28 novembre 19h30 : Le Grand Dîner inaugural au Cercle Royal Gaulois – Tarif : 230€

Vendredi 29 novembre 2024 – 11h-13h : Atelier Dégustation Château Croix de Labrie – Tarif : 120€ – Places limitées (30 pers.)

Vendredi 29 novembre 2024 – 14h-21h : La Grande Dégustation – Tarif : 30 €

Achat des tickets en ligne : www.lesrencontresquarin.com

Adresses

Wiltcher’s Steigenberger Hotel – Avenue Louise, 71 – 1000 Bruxelles

Cercle Royal Gaulois – Rue de la Loi, 5 – 1000 Bruxelles

Site/infos : www.lesrencontresquarin.com

 

Le Blog Gastronomique de Joëlle Rochette - l'art de vivre en "Epicurie"

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